Les effets du fast food après l'entraînement

A quel point est-il mauvais de manger un hamburger quand on rentre à la maison après l'entraînement ? Nous vous expliquons les effets de la consommation de fast food après l'entraînement.
Les effets du fast food après l'entraînement

Dernière mise à jour : 30 novembre, 2020

Le fait que le fast food soit mauvais pour la santé n’est pas nouveau. Il contient des substances qui interfèrent avec le fonctionnement des systèmes physiologiques du corps, ce qui peut entraîner des maladies complexes et métaboliques à moyen et long terme.

D’autre part, la consommation de ce type d’aliments après la pratique sportive peut conditionner la capacité de récupération de l’athlète. Une alimentation inefficace est capable d’augmenter le risque de blessure à l’entraînement ou lors de compétitions ultérieures. Elle peut aussi entraver les adaptations musculaires responsables de l’augmentation des performances sportives.

Le fast food est pauvre en nutriments

La restauration rapide se caractérise par sa haute teneur en énergie, mais sa faible teneur en nutriments. Elle ne contient pratiquement pas de protéines de qualité, et ces nutriments sont d’une importance vitale pour assurer la récupération de l’athlète.

Selon une étude publiée dans la revue European Journal of Applied Physiology, après un effort aérobie ou anaérobie, il est essentiel d’assurer un apport en protéines pour améliorer la capacité de récupération et les adaptations du tissu musculaire.

Cependant, les aliments que l’on retrouve en fast food n’ont souvent pas les doses de protéines nécessaires pour compléter l’apport quotidien et améliorer la réparation des muscles endommagés.

Les experts recommandent à l’athlète de consommer jusqu’à deux grammes de ce nutriment par kilogramme de poids musculaire. Il est difficile pour une pizza industrielle d’atteindre une teneur en protéines de 10 grammes par portion.

Une joggeuse fatiguée.

Les acides gras trans et le fast food, un autre problème

Un autre facteur qui conditionne négativement la qualité de la restauration rapide est sa teneur en graisses trans. Ces lipides ont une activité inflammatoire, ils sont donc totalement contre-indiqués après un effort physique intense, dans lequel la priorité est de moduler l’inflammation.

Une étude publiée dans la revue Progress in Lipid Research corrobore la capacité de ces acides gras à stimuler les cascades inflammatoires dans l’organisme. Cette situation conditionne négativement la capacité de récupération du tissu musculaire et augmente le risque de blessure ultérieure.

C’est pourquoi il est essentiel de limiter la consommation de fast food après un exercice intense. C’est précisément à ce moment que le corps a besoin de nutriments de qualité.

Après l’exercice, les antioxydants sont meilleurs

Une fois l’exercice intense terminé, le corps a besoin d’un apport de phytonutriments et d’antioxydants. Cela lui permet de moduler l’oxydation et de réduire la production de radicaux libres. La consommation de fast food après l’entraînement ne répond pas aux besoins de ces nutriments. C’est une autre raison pour laquelle sa consommation doit être évitée dans ces situations.

Il est plutôt conseillé de manger des légumes et des fruits. Ils contiennent des substances phytochimiques capables de réduire les dommages cellulaires et d’améliorer la capacité de récupération. En même temps, des aliments riches en glucides peuvent également être consommés. Mais ils doivent être à faible indice glycémique et de haute qualité. Les tubercules seraient un choix idéal.

Enfin, il est nécessaire de fournir des protéines de haute valeur biologique provenant de la viande, du poisson ou des œufs. La restauration rapide se caractérise toutefois par le fait qu’elle est fabriquée avec des farines excessivement raffinées, des dérivés de viande transformée de mauvaise qualité et des sauces qui augmentent la valeur énergétique sans contenir de nutriments de grande valeur pour l’organisme.

Un soda dans un verre.

Éviter le fast-food après l’entraînement

En bref, il vaut mieux éviter le fast food dans toutes les situations. Ce conseil est d’autant plus pertinent que l’on parle de la consommation de ce type d’aliments après l’entraînement.

Comme expliqué ci-dessus, la consommation de produits fabriqués à partir de farines raffinées et à forte teneur en graisses trans peut conditionner négativement la capacité de récupération de l’athlète, augmentant le risque de blessure lors des séances ultérieures.

Afin d’assurer une bonne récupération, il est nécessaire d’administrer des nutriments de qualité. Le repas post-entraînement doit être caractérisé par la présence de protéines de haute valeur biologique en quantités nécessaires, de glucides complexes qui permettent de reconstituer les dépôts de glycogène et de phytonutriments. Dans le cas contraire, la santé est affectée.

Enfin, n’oubliez pas qu’il est également important d’éviter les boissons non alcoolisées riches en sucres, les glucides de mauvaise qualité et les additifs après l’entraînement. Un schéma de réhydratation doit être établi, mais il doit être basé principalement sur l’apport d’eau minérale.


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